Pourquoi la robe n’est pas un vêtement comme les autres...

La robe est considérée dans nos sociétés occidentales comme un vêtement courant, emblème de légèreté et d’esthétique. Tout, dans l’univers de la mode, se rapporte à la robe. Elle est l’objet incontournable, autour duquel s’articule la manière dont les femmes s’habillent, se déshabillent, se couvrent, et se découvrent. Ne parle-t-on pas de garde-robe pour définir l’éventail de l’ensemble de ses vêtements, qu’il s’agisse d’une robe, mais aussi d’une jupe, d’un pantalon, ou tee-shirt ? Une preuve, s’il en est besoin, que tout, dans l’univers de l’habillement, se rapporte à la robe. Voici donc quelques anecdotes qui nous rappellent à quel point ce vêtement est chargé d’histoire et de sens. À garder en tête la prochaine fois que vous vous choisirez une robe !

Un symbole de féminité depuis la Renaissance

Affirmer que la robe est un vêtement féminin relève aujourd’hui d’une vérité d’évidence. Le rattachement de la robe à la féminité n’est pourtant que très récent. Durant le Moyen-Âge et l’Antiquité, la robe était un vêtement unisexe. Un vêtement universel, même. Il faut attendre la Renaissance pour que la robe devienne définitivement un symbole de féminité. Après cette date, les hommes durent troquer leurs robes, pour la culotte, puis pour le pantalon tel que nous le connaissons aujourd’hui !

Une histoire qui témoigne de la libération des femmes

Depuis les « années folles », la robe est vue comme un attribut de la libération de la femme. Aujourd’hui encore, ce vêtement symbolise la femme libre, créative, et épanouie. Mais saviez-vous pourtant qu’avant les années 1920, la robe traduisait tout l’inverse de ces valeurs ? Nous avons tous en tête ces représentations artistiques de femmes à la silhouette corsetée, la ceinture serrée et les multiples plis qui se chevauchaient les uns les autres. Car la robe, à cette époque, n’était pas synonyme de liberté, mais d’enfermement. La femme était bridée, effacée. Les fioritures chargées devaient permettre à la femme de se fondre dans le décor, et de se faire oublier.

La robe, un objet d’art

La singularité de la robe réside dans ceci qu’elle ne se réduit pas à un simple vêtement. Elle est aussi le marqueur d’une époque, de ses tendances, de ses modes. Chaque année, les couturiers rivalisent de créativité pour surprendre le monde lors des « Fashions weeks » (semaines de la mode) haute-couture, dont les principales se déroulent à Paris, Londres, Milan, et New-York. Au cours de ces défilés, les marques présentent des robes uniques, créées sur mesure, dont certaines valent parfois, à l’instar des oeuvres d’art, des centaines de milliers d’euros. Les robes présentées dans ces défilés surprennent, étonnent, dérangent parfois. Mais surtout, elles font infuser une tendance de fond qui influencera tous les créateurs de la planète, dans les domaines du prêt-à-porter, d’abord, mais aussi de la publicité, des médias, et du design.

La robe, le vêtement qui doit savoir se faire oublier

Choisir sa robe n’est jamais une mince affaire. Il convient d’abord de choisir la coupe qui valorisera le mieux sa morphologie. Les robes longues (mais non moulantes) conviendront particulièrement aux femmes minces, à qui elles donneront une allure élancée. Les femmes de grande taille choisiront une robe plus courte, qui saura mettre en avant leurs jambes. Les femmes rondes, elles, préfèreront une robe plutôt évasée et longue, avec un décolleté qui valorisera le buste. Le choix du motif est tout aussi important. Une robe chargée et fleurie permet d’épaissir la silhouette. Une robe unie, en revanche, est universelle et conviendra à toutes les femmes. En réalité, la bonne robe est celle qui doit mettre en avant celle qui la porte, tout en parvenant à se faire oublier. Comme le disait Coco Chanel : « Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c’est elle que l’on remarque. » !

Vous l’avez-compris, porter une robe va bien plus loin que se vêtir d’un morceau de tissu. C’est être dépositaire d’une histoire, d’une tendance, et d’un art de vivre. Souvenez-vous en, la prochaine fois que vous agrandirez… votre garde-robe !

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